« 4000 vaches à Digoin » : Malbouffe, mal être, maltraitance… on peut en sortir avec une agriculture de qualité
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Comment peut-on accepter le projet de 4000 bovins en Saône et Loire ?

Concentrer les élevages c’est maltraiter les hommes, les animaux et la planète.

La survie et le risque d’épidémie de ces animaux entassés, soumis à des conditions de vie misérable, imposent une panoplie pharmaceutique trop importante et polluante. De plus, les normes européennes relatives aux soins apportés aux animaux sur les transports longues distances sont souvent ignorées et bafouées. Les animaux sont ainsi exposés à une grande souffrance.

La concentration pollue les eaux, l’air et les sols. Par ailleurs, l’élevage industriel continue de détruire les exploitations agricoles et ne crée pas d’emploi. Enfin, par sa dépendance aux importations (soja principalement, pour nourrir les bêtes) et sa logique d’exportation encouragée par les subventions de la Politique Agricole Commune (PAC), il porte atteinte à la sécurité alimentaire des Pays du Sud.

Les écologistes défendent depuis toujours l’agro-écologie.

C’est aujourd’hui un débat de société majeur qui mobilise les citoyens en France, en Europe et dans le monde. Au vu des destructions générées par l’agriculture industrielle, la transition vers une agriculture respectueuse du vivant ( hommes, végétaux, animaux,…) et qui préserve les ressources naturelles est une obligation pour l’avenir de l’humanité . Cette agriculture peut nourrir le monde comme l’a signifié l’ONU dans son dernier rapport sur l’alimentation (mars 2011). Produire mieux avec moins d’eau, moins d’énergie, sans pesticides, ni engrais chimiques, c’est possible.

Alors que les États Généraux de l’Alimentation doivent définir les orientations agricoles de la France, EELV demande en particulier l’abandon de tous les projets d’élevage industriel et une réorientation stratégique de la filière élevage avec la fin des aides couplées à l’exportation et le soutien à l’autonomie protéique des exploitations. Concernant les activités de quarantaine et l’engraissement des animaux, une concertation avec les éleveurs peut être engagée. La valorisation des mâles à l’herbe, avec un prix rémunérateur pour l’élevage des bœufs, et l’export uniquement des carcasses et pas des animaux vifs doit enfin être débattue.

D’une façon générale, EELV propose que les aides de la PAC soient conditionnées à la préservation de l’environnement et la création d’emplois.

L’urgence sociale et écologique doit conduire vers un nouveau contrat entre les paysans et la société. Ce contrat, redéfinissant les manières de produire et de consommer, aboutira à une juste rémunération des paysans, un respect de l’animal, une alimentation saine et un environnement où l’on vivra mieux.

Claire MALLARD secrétaire régionale EELV Bourgogne et Marie Claude COLIN CORDIER porte parole EELV 71